La bascule à Charlot

Publié le par Nectaire Tempion

En son jeune temps, maître Badinter, avocat, dut assister à l’exécution capitale d’un sien client. Il en fut très défavorablement, et durablement, impressionné. Devenu ministre, il obtint l’abolition de la peine de mort.

Il rendit ainsi un signalé service au président de la République en exercice, et à ses successeurs, car le droit de grâce n’était pas pour lui un cadeau.

De Gaulle la refusait sans état d’âme, et probablement même avec plaisir, quand le supplicié lui avait manqué, que dis-je, l’avait manqué, comme Bastien-Thiry. Giscard l’a refusée une fois, malgré sa répugnance.

En l’occurrence, le condamné n’avait rien pour inspirer la sympathie. Le chef de l’Etat avait le choix entre rejeter le recours, et acquérir auprès des intellos la réputation d’un buveur de sang, ou bien gracier, et affronter les vociférations d’une populace en furie. Il rejeta, et du même coup, tua un scélérat.

La question ne se pose plus. Soulagement à l’Elysée…

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