La menace rattachiste

Publié le par Nectaire Tempion

Les séparatistes flamingants ne veulent pas être rattachés mais détachés. Faut être parisien pour envisager l’intégration de leur territoire au royaume des Pays-Bas.

Les trublions francophones veulent être rattachés à la France.

En effet, ce qu’on y peut observer fait envie :

- une langue française en décomposition ;

- un sectarisme renouvelé du petit père Combes ;

- un choc des barbaries ;

- un mandarinat énarchique qui surpasse de beaucoup son modèle chinois ;

- une fonction publique subalterne dont le mammouth est le fleuron ;

- un taux global des prélèvements obligatoires particulièrement élevé…

La joie.

Tous calculs électoraux écartés, la rue de Bercy n’acceptera jamais de s’encombrer du Borinage, sauf si, en compensation, la Grande Nation annexe la poule aux œufs d’or : Bruxelles.

Mais plus facile à dire qu’à faire.

Une fois sous le joug de l’homme à la guillotine entre les dents, la poule pourrait bien cesser de pondre. Les bureaux européens seraient transférés sous d’autres cieux (Lisbonne, loin de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni, conviendrait). Tout le secteur tertiaire suivrait.

C’est le moins qui pourrait arriver car le rattachement de Bruxelles à l’ennemi héréditaire des Allemands et des Britanniques mettrait, disons, dans l’embarras les partenaires de la Grande Nation. Le coq gaulois ne serait pas expulsé de l’Union, mais peut-être le sens aigu de sa souveraineté l’inciterait-il à s’en retirer dignement. Les chancelleries n’en exprimeraient bien sûr aucun soulagement ; uniquement des regrets.

Paris pourrait alors nouer une alliance étroite avec Belgrade et Moscou, sous direction russe, comme il se doit. Ce serait fini de rire pour les Bruxellois : les partisans du détachement en répondraient jusque dans les chiottes.

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J
<br /> Bien vu!<br /> <br /> <br />
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