Picasso a la cote
Sa production a de la valeur ; elle est bancable, l’étalon du bancable : un peu comme le dollar, mais cette devise est faible, tandis que le Picasso est soutenu.
Comparez le prix d’un Picasso et d’un Drouais ! Ce serait une chance pour moi, si je n’étais pas raide au point de ne pouvoir acheter même un Drouais.
Le temps n’est plus où les épiciers s’esclaffaient devant sa peinture : ils ne connaissent que lui. Les beaufs prononcent son nom avec la nuance de respect qu’inspire le billet gagnant au Loto.
Pourtant, on a peint pire depuis, et ça se négocie encore plus cher. Mais ces valeurs n’ont pas encore atteint la notoriété du malaguène.
Sauf à la corbeille.
A noter que les boursiers interviennent sur le marché du vieux papier de collection : ils adorent les titres démonétisés, mais souvent richement gravés.
Un vrai comportement de curieux, d'amateur.