Zoophilie
Mon esclave répond au nom de Médor. Il refuse qu’on l’appelle Pitbull et, a fortiori, specimen de l’espèce canis familiaris. Il a déjà bouffé le fond de culotte du facteur. Quand il aura tué un arrogant bipède, je serai obligé de le faire piquer, non sans chagrin car, plus je connais les hommes, plus j’aime mon esclave. Loin de moi l’idée de respecter la loi, mais j’opère une distinction, scientifiquement incongrue, je sais, merci, entre le règne animal et le règne humain.
Mais on ne peut être allergique à l’esclavage sans s’interroger sur la condition animale. Pas celle du crocodile : Madame Beyala peut bien en cuire autant qu’elle veut. Mais celle de bêtes plus sympathiques... Ma grand-mère adhérait à la Ligue protectrice des animaux. Sur ses vieux jours, elle était devenue végétarienne.