Donnant,donnant

Publié le par Nectaire Tempion

A bas la calotte, à bas le mortier !

 

Je n’ai rien contre les babouches, n’en déplaise à des obsédés.

Rien pour non plus, d’ailleurs :

C’est la mule du pape que je baise.

Le vêtement que j’abhorre, c’est le bonnet phrygien.

Dessous, il y a un rustre qui tient une pique ;

et cette pique, il ne déteste pas l’orner d’une tête ;

la mienne pourrait faire l’affaire.

 

Mais foin des préambules !

 

Que vous semble, mon cher lecteur (singulier que ce matin, il faut prendre à la lettre), de l’arrêt n°30814/06 du 3 novembre 2009, rendu par la Cour européenne des droits de l’homme ?

Disons que plus d’un en a parlé. Venant d’une haute juridiction, ça décoiffe même les chauves (c’est mon cas). J’en reste confondu. La CEDH étale ce qu’il faut bien appeler, tout respect écarté, un sectarisme militant. Elle ne tolère pas de voir un crucifix sur un mur, dans une école. Cette cour ne jugerait pas autrement si elle était placée sous le contrôle combiné de la LDH, section de Toulon, et de l’armée turque.

Elle a, par conséquent, perdu toute crédibilité pour mettre en œuvre le contenu de sa propre charte.

Mais tout Etat peut, dans l’exercice de sa souveraineté, dénoncer un traité. L’empire du Japon s’est retiré de la SDN (c’est dans Tintin, ma source ordinaire pour le droit international). Des Etats qui ont ratifié, sans réserve, la Convention européenne des droits de l’homme (je ne sais pas, moi, la République italienne, le royaume de Norvège…) pourraient soutenir, diplomatiquement, que la Cour ne répond pas, ou plus, aux objectifs qui avaient présidé à sa création. Sursum corda, ils pourraient même quitter le Conseil de l’Europe.

Sans aller si loin, je souhaite une réforme de la CEDH.

Mais cause toujours, car ça ne dépend pas de moi.

  

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