Sont-ils gais ?

Publié le par Nectaire Tempion

Ne me demandez pas si diffamer le pape met de belle humeur, car je n’ai jamais essayé.

Sont-ils gays ?

Yes, indeed.

Pourquoi ce vocable, qui n’améliore pas, chez les anglophones, la réputation des mangeurs de grenouille ?

J’aimerais qu’on me l’explique, devant de succulentes cuisses de grenouille.

En tout cas, dans gay pride, il y a gay. Pride veut dire fierté. Quel rapport entre un cortège plus ou moins carnavalesque et une fierté prétendument placée je n’ose dire où ? A nouveau, je ne sais, mais qui confondrait pride et fascio, même au cours d’une marche sur Rome, s’exposerait à des ennuis. Sous le gant d’Arlequin, la main de fer.

Gay est synonyme d’homosexuel et homosexuel d’anticlérical implacable. Cette façon de parler est récente. Georges Clémenceau disait : « Le cléricalisme, voilà l’ennemi ». Nul ne l’a jamais traité d’un des nombreux vocables désignant, à l’époque, ceux qui sont devenus gays au XXI° siècle. Et pour cause : c’était, à la fois, une fine lame et une fine gâchette. Mais on ne le disait pas non plus d’un calotin tel qu’Albert de Mun. On le disait de Pierre Loti, auquel la malignité publique attribuait des mœurs dont il se défendait.

Je n’oserais rien répéter, car je redoute la loi réprimant l’homophobie langagière, mais je le regrette ces termes savoureux, dont les dictionnaires d’argot recèlent de longues et joyeuses listes.

C’est injuste. De toute évidence, le sexe, chez les gays, n’est qu’un masque qui, depuis longtemps, ne dissimule plus un comportement politique. Au lieu de proscrire tante, fiotte,  tapette, la logique voudrait que la loi interdît laïcard, bouffeur de curé, républicain, etc.

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